Le phénix central



Parfois sur l’horizon se posent des regards
En quête d’un oiseau pourfendant les brouillards.
On guette le retour, après cinq cents années,
Du merveilleux phénix aux ailes burinées ;
Et quoique son absence ait plus de cinq cents ans,
On veille dans l’espoir sur tous les continents.
Bien plus qu’un animal, bien plus que des légendes,
Le phénix est un dieu précédant les calendes.
Il a, comme on le sait, le pouvoir fabuleux
De s’offrir au soleil brillant de mille feux,
Puis de s’y consumer s’immoler, puis attendre
Trois journées pour enfin renaître de sa cendre.
Il incarne en tous points la réincarnation,
Pour les générateurs la régénération ;
Car le plus malheureux, si ce n’était comique,
C’est désormais un nom de centrale atomique !
Par quel pouvoir des gens s’emparent de ce nom ?
Comment peut-on penser s’approprier ce don ?
Peut-être, direz-vous, ne sont-ce que sottises ;
On trouve tant de gens pour piller les églises.

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