Il était une fois un intrépide cygne
Qui voulait devenir un pilote de ligne.
Après avoir passé les examens au sol,
Visite médicale avec le taux d’alcool,
Météorologie et le géosystème,
Il se trouva soudain en face d’un
problème :
Il ne comprenait rien aux vœux de
l’instructeur
En manœuvre d’approche avec simulateur.
« Tu me loupes la piste à chaque
atterrissage,
Pour aller te poser au champ du
voisinage ! »
L’engueulait ce dernier, la tête dans la main,
Déçu que cet oiseau se trompe de terrain.
Mais l’autre persistait à chaque tentative
À se laisser porter par sa propre dérive.
Or, bien qu’en d’autres points on le jugeât
très bon,
Il fit dans l’aérien carrière de second…
Lors de son dernier vol, juste avant la
retraite,
Le cygne demanda de tenir la manette
Pour franchir la montagne et dépasser le col,
(1)
Puis, survoler le lac, (1) et atteindre le
sol,
Afin de se poser sur cette damnée piste,
Pas en tant que second, mais en tant que
soliste.
L’équipage de bord, connaissant son défaut,
Prend l’air de qui s’en va monter à l’échafaud.
Mais, pour son dernier vol, il bouffe la
consigne,
Et laisse le second faire son champ du cygne.
La chose se passa comme c’était prévu ;
Le champ avait pour lui des airs de déjà-vu.
(1) De cygne pour le col, des cygnes pour le
lac.
Question de cygnaler ces jeux de mots en vrac.
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